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Différence entre H4CBD et CBD, de l’origine aux bienfaits

Molécule H4CBD

Sommaire :

Il peut être difficile de comprendre en quoi le H4CBD et le CBD sont différents et c’est totalement compréhensible, l’un porte le nom en parti le nom de l’autre et est même issu de ce dernier. Nous allons faire le tour des différences de ces deux cannabinoïdes, de leur origine à leurs bienfaits afin de vous permettre d’y voir plus clair.

Structure moléculaire et origine différente : le H4CBD est semi-synthétique

Comme on vous l’explique dans le processus de fabrication du H4CBD, ce dernier est issu d’une hydrogénation du cannabidiol, c’est-à-dire qu’il n’est pas présent naturellement dans la plante de cannabis mais qu’il est synthétisé à partir du CBD, via un processus comprenant de l’hydrogène et, parfois, des substances chimiques.
Le CBD lui, est présent naturellement dans la plante de cannabis en tant que cannabinoïde naturel, parmi des dizaines d’autres tels que le CBG, CBN, THC…

Cette synthétisation issue du CBD fait que le H4CBD n’est que semi-synthétique, puisqu’il est bien créé à partir du cannabidiol qui lui est 100% naturel, mais sa structure moléculaire est différente, ce qui en fait un cannabinoïde à part entière.

En effet, à comparaison égale, la structure moléculaire de ces deux cannabinoïdes1 est bien différente, puisque des atomes d’hydrogènes sont ajoutés au CBD pour créer le H4CBD. On retrouve donc une structure partiellement similaire, avec des liaisons d’hydrogènes.

Quand on vous parle de différence moléculaire, ça ne vous parle peut-être pas comme ça, mais si vous regardez les deux représentations moléculaires ci-dessus, on peut clairement distinguer qu’elles sont différentes l’une de l’autre.
Pour vulgariser, on peut comparer ces deux structures à des plans de maisons, ce serait pareil que deux maisons ne comportant pas les mêmes pièces.

Le CBD, ancien et reconnu vs le H4CBD, nouveau et encore peu étudié

Le cannabidiol, un cannabinoïde bien-être étudié depuis 60 ans

Le CBD est un cannabinoïde qui a été découvert et isolé par Raphael Mechoulam2 en 1963, cela fait donc 60 ans cette année que l’on connait cette molécule. L’ancienneté de cette découverte a permis à plusieurs pays (notamment le Canada et Israël) de mener des études poussées et concrètes sur le cannabidiol et ses bienfaits.

Aujourd’hui nous sommes donc certains des actions anti-inflammatoires, sur l’anxiété, les douleurs chroniques ou bien sur les dépendances pour n’en citer que certaines ainsi que sur la manière dont il interagit avec notre organisme via son affinité avec le récepteur CB2 du système endocannabinoïde présent dans notre système nerveux central.

De grandes personnalités dans le milieu de la recherche revendiquent ses bienfaits comme le Docteur Peter Grinspoon (médecin de soins primaires, éducateur et spécialiste du cannabis au Massachussets General Hospital et instructeur à Harvard) l’explique dans cet article3 pour Harvard.

Toutes ces recherches permettent surtout de s’assurer du fait que le cannabidiol n’est pas un danger pour la santé et qu’il n’a pas d’effets indésirables sur le corps humain.

Le H4CBD, un cannabinoïde semi-synthétique récent quasiment pas étudié

En ce qui concerne le H4CBD, il a été synthétisé dans les années 2000, sans réellement n’avoir fait parler de lui jusqu’à aujourd’hui. Aucune étude scientifique profonde n’a encore été effectuée sur ses bienfaits et son interaction avec l’organisme ce qui fait que l’on ne sait pas grand-chose.

Ce que l’on sait, c’est qu’il est issu d’une hydrogénation et donc qu’il n’est pas naturel et qu’il a une affinité beaucoup plus importante à activer le récepteur CB1 du système endocannabinoïde, de ce fait il devrait potentiellement avoir des effets plus profonds et « décuplés » par rapport à son petit frère le CBD. Mais il ne faut pas s’avancer sur ces propos puisqu’aucune étude factuelle ne peut prouver son réel degré d’action sur le corps humain ainsi que les potentiels dangers qu’il pourrait avoir.

Des bienfaits décuplés mais de potentiels risques pour un H4CBD de mauvaise qualité ?

Nous savons grâce à l’étude4 de Shimon Ben Shabat, (chercheur israëlien réputé) ainsi que d’autres chercheurs que le récepteur CB1 est activé par le H4CBD contrairement au CBD qui n’a aucune affinité avec le CB1. Il aurait même jusqu’à 100 fois plus d’affinités pour ce récepteur endocannabinoïde que le CBD (même si ce n’est pas prouvé à 100%), cela signifie donc que les effets du H4CBD impactent plus notre système nerveux, puisqu’ils sont activés via le récepteur CB2 mais aussi le CB1.

L’activation de ces deux récepteurs nous pousse à penser que le H4CBD aurait donc des effets décuplés et/ou plus complets que ceux du CBD. Mais cela reste à confirmer par des études scientifiques et analyses factuelles sur la molécule, chose que nous n’avons pas encore aujourd’hui, d’où l’importance de ne pas se projeter et s’avancer sur les bienfaits de cette molécule.

Par contre, de source sûre et étant donné que le H4CBD est synthétisé, la plupart du temps, à l’aide de réactif tels que l’éthanol, s’il est mal isolé et qu’il reste des résidus de réactif, nous savons pertinemment qu’ils ne sont pas bon pour notre organisme.

De plus, nous ne parlerons ici pas de danger mais de potentiels effets comparables aux effets du THC, de type « psychoactif », le H4CBD pourrait avoir des effets beaucoup plus puissants en ce qui concerne la détente et la décontraction puisqu’il active le récepteur CB1, même récepteur activé par le THC5.

Cette affinité pour le récepteur CB1 peut nous amener à penser que le H4CBD pourrait affecter le consommateur d’une manière plus profonde que le CBD et donc potentiellement affecter ses sens de manière plus importante. Aucune étude ne prouve son action psychoactive, mais il se pourrait que les effets ressentis soient similaires.

Des différences mais certaines similitudes

Le H4CBD dispose cependant de plusieurs points communs avec le CBD, après tout, il est synthétisé d’après ce dernier, c’est donc logique.

Ils sont tous les deux légaux, le H4CBD étant issu du CBD et n’ayant pas de caractère psychoactif ou néfaste pour la santé de prouvé jusqu’ici, il n’a pas (ou pas encore) fait l’objet de restriction légale, on vous explique dans un article les différents éléments qui font que le H4CBD est légal.

Ils sont tous les deux utilisables en tant que matière première pour la conception de produit à base de HCBD ou CBD. C’est-à-dire qu’ils sont tous les deux extractibles en huile de manière stable afin de les utiliser dans la composition de produits finis.

On peut donc les retrouver tous deux sous différentes formes :

  • Cartridges et vape H4CBD / CBD
  • Fleurs H4CBD / CBD
  • Résines H4CBD / CBD
  • Huile H4CBD / CBD
  • Crèmes H4CBD / CBD

Et enfin, le H4CBD étant extrait du CBD, il dispose des mêmes bienfaits que ce dernier (on le répète, ces derniers doivent être étudiés méticuleusement afin que l’on sache concrètement la puissance et leur degré d’action sur l’organisme).

Il a donc le même potentiel en tant que molécule anti-inflammatoire et antioxydante (entre autre) et permet d’accompagner une grande variété de pathologies telles que l’anxiété, les troubles du sommeil, l’arthrose, la fibromyalgie ou des pathologies plus lourdes comme l’épilepsie ou la sclérose en plaques. Les bienfaits du H4CBD et CBD sont multiples et interagissent globalement sur l’organisme.
Les bienfaits du H4CBD et CBD sont multiples et interagissent globalement sur l’organisme.

Bibliographie :

  1. Structures moléculaires du H4CBD et du CBD :
    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5487438/ ↩︎
  2. Qui est Raphael Mechoulam ? :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Raphael_Mechoulam ↩︎
  3. Les bienfaits du CBD :
    https://www.health.harvard.edu/blog/cannabidiol-cbd-what-we-know-and-what-we-dont-2018082414476#:~:text=The%20evidence%20for%20cannabidiol%20health%20benefits&text=Animal%20studies%2C%20and%20self%2Dreports,falling%20asleep%20and%20staying%20asleep. ↩︎
  4. Etude sur les effets du H4CBD :
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16451075/ ↩︎
  5. Explication du système endocannabinoïde :
    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1624568721000251 ↩︎
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