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Fabrication H4CBD : Comment est conçu le CBD hydrogéné ?

Hydrogénation du H4CBD

Sommaire :

Le H4CBD est sur toutes les lèvres après l’interdiction du HHC, cette nouvelle molécule synthétisée à partir du CBD et ayant les mêmes effets mais en beaucoup plus puissant et qui plus est, est 100% légale !
Mais comment est fabriquée le H4CBD, ce « cannabinoïde semi-synthétique » ? Et qu’est-ce que cette « hydrogénation du CBD » dont tout le monde parle ?

Tout d’abord, qu’est-ce que l’hydrogène ?

Pour bien comprendre comment est fabriqué le H4CBD, il est important de comprendre ce qu’est l’hydrogène, cet élément qui est présent partout sans même qu’on ne le sache.

L’hydrogène1 est l’élément le plus abondant sur terre, il est présent dans l’eau autant que les étoiles. Découvert en 1766 par Cavendish, il a depuis été utilisé pour beaucoup de choses, de la conception de composés organiques à peut-être même le carburant du futur via les piles à combustibles.

Si l’on veut simplifier, l’hydrogène est une masse moléculaire permettant la conception de beaucoup de de composés en tant que « matière de base », ou simplement en tant que « réactif » pour concevoir d’autres matières, comme le H4CBD.

L’hydrogénation du CBD menant au H4CBD

Maintenant que vous êtes plus familier avec l’hydrogène, nous allons vous expliquer le principe d’hydrogénation permettant la fabrication du H4CBD2.

Ce processus consiste à utiliser la molécule de dihydrogène (forme moléculaire de l’hydrogène) sur du CBD afin d’en modifier sa structure moléculaire pour obtenir du H4CBD.

L’hydrogénation du CBD permet de saturer les doubles liaisons des molécules du CBD afin de les modifier et de donner naissance au H4CBD.

Le processus parait simple comme ça, mais il nécessite plusieurs machines et différentes étapes :

  1. Tout d’abord, à l’aide d’un réactif (souvent une substance chimique), on isole différents composés nécessaires à la création du H4CBD. Souvent cette étape est réalisée à l’aide d’un catalyseur (il permet d’accélérer un processus de transformation chimique), il est par exemple utilisé sur les voitures pour modifier la structure des gaz d’échappements afin de les rendre « inoffensifs ».
  2. L’hydrogène est donc ajouté au CBD puis mélangé pendant de longues heures afin de modifier pleinement la structure de ce dernier.
  3. Une fois bien mélangé, le tout est filtré afin d’extraire le catalyseur (qui peut être de l’éthanol ou du butane) et obtenir un produit sain et pur.
  4. On sépare ensuite via des solvants les différentes molécules que l’on souhaite obtenir, dont le fameux H4CBD et on obtient donc notre produit finis, notre matière première, généralement sous forme liquide.

Comme vous le comprenez via l’explication de l’hydrogénation du CBD, le H4CBD est issu d’un processus réalisé à l’aide d’une ou plusieurs substances chimiques ainsi que de l’hydrogène, c’est pour cela que l’on parle de cannabinoïde semi-synthétique. Forcément, le produit n’est donc pas 100% naturel et comme avec toutes transformation issue de substances chimiques, des résidus et restes de ces substances peuvent être présents dans le produit finis s’il est mal filtré par exemple. D’où les risques potentiels du H4CBD.

Mais du coup, qu’est-ce que l’hydrogénation implique dans les effets du H4CBD par rapport à ceux du CBD ?

Le H4CBD est très récent sur le marché des cannabinoïdes, on entend donc forcément un peu tout et n’importe quoi à son sujet, le fait est que nous n’avons encore pas assez de recul car il n’y a pas eu assez de recherches effectuées à son sujet.

Nous ne pouvons donc pas nous avancer quant aux réels modifications des effets du CBD non-hydrogéné en comparaison du CBD hydrogéné. Il semblerait tout de même que le H4CBD ai plus d’affinités à interagir avec le récepteur CB1 du système endocannabinoïde.

En effet, une étude réalisée sur l’hydrogénation des cannabinoïdes et leur affinité avec les récepteurs endocannabinoïdes3 en 2006 par Shimon Ben Shabat, un chercheur israëlien réputé ainsi que d’autres chercheurs induirait qu’une fois hydrogéné (on parle donc de H4CBD), le CBD aurait jusqu’à 100 fois plus d’affinités pour le récepteur CB1 et interagirait donc beaucoup plus avec le système nerveux, provocant des effets décuplés de la molécule.

Les recherches n’étant pas été poussées jusqu’à l’interprétation de ces effets décuplés et leur action sur l’organisme, nous ne pouvons pas nous avancer sur ce soit disant « le H4CBD est 100 fois plus puissant que le CBD ». Mais cette étude nous pousse à penser que le H4CBD a des effets plus importants que le CBD.

Qu’en est-il des variétés de fleurs de H4CBD « naturelles » que l’on peut trouver en ligne ?

Vous l’aurez compris après avoir lu cet article, le H4CBD ne peut pas être naturel puisqu’il est synthétisé, effectivement à partir d’un cannabinoïde 100% naturel (le CBD), mais pour arriver à du H4CBD, des produits chimiques et de l’hydrogène sont forcément impliqués dans le processus de production, il est donc strictement impossible d’obtenir du H4CBD naturellement.

Et donc forcément, lorsque vous trouvez en ligne ou en magasin, des fleurs ou résine de H4CBD dites « 100% naturelles », c’est bien évidemment faux. D’autant plus qu’aucun plante de cannabis ne peut être composée naturellement de H4CBD, puisqu’elles ne le contiennent pas lorsqu’elles poussent, bien qu’elles soient naturellement composées de plusieurs dizaines de cannabinoïdes naturels (CBD, THC, CBG, CBN…).

Il faut donc bien faire attention à ce que l’on voit en magasin avant d’acheter, et ne pas se fier à tout ce qui est dit autour du H4CBD, comme tout nouveau « cannabinoïde tendance », et comme nous avons pu le voir autour de l’engouement pour le HHC, beaucoup d’arguments de vente sont fondés sur des informations erronées et sont donc pur mensonges.

  1. Qu’est-ce que l’hydrogène ?
    https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/chimie-hydrogene-14495/ ↩︎
  2. Explication de la fabrication du H4CBD :
    https://pubs.acs.org/doi/suppl/10.1021/jm050709m/suppl_file/jm050709msi20051106_031748.pdf ↩︎
  3. Etude sur l’affinité des cannabinoïdes hydrogénés avec le système endocannabinoïde :
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16451075/ ↩︎
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